Les femmes et le Hiphop.
Les femmes et le Hiphop, c'est une histoire d'amour, une vrai, et on l'oublie un peu trop souvent au goût de Jazzy-Town. Dire que les rappeuses sont rares serait mentir, mais dire qu'elles sont nombreuses le serait également, encore et toujours, le rap n'est pas vu comme une activité "naturelle" chez une fille. A la différence de nos compères masculins, le rap, on est pas "obligée" d'aimer ça et encore moins d'en faire une passion, alors lorsqu'une femme veut faire du Hiphop, elle a intérêt à être bonne dans ça (qui a dit bonne tout court ?).
Loin des flows old school de Lady B, on entend de plus en plus de rappeuses façon T-love, voix grave et profonde, calme. En voici l'exemple avec Boog Brown, rappeuse de Detroit, poétesse de la rue, qui après sa méchante mixtape Grind Season Vol. 1 nous sort un album avec Apollo Brown : Brown Study.
Cet album on l'attendait, parce-qu'avant Boog c'est beaucoup de (bon) featurings avec de bons artistes, quelques freestyles, mais peu de sons solos, bien que toujours de qualités comme celui-ci :
The Best
Que dire de cet album mis à part que je suis très mitigée, tant par la prod' que par le MC.
Commençons donc par le bon, car cet album EST bon.
L'ALBUM
Les productions d'Apollo, à base de samples et de Motown feeling sont très bonnes, notamment sur l'excellent morceaux "Friends Like These" ( feat Kam Moye), pour Boog, un flow et des lyrics violentes mais toujours avec style car comme je l'ai écris précédemment, Boog est une poétesse avant tout, et ça se ressent. L'assurance qu'elle met dans ses mots suffit à convaincre qu'elle détient la vérité absolue sur le rap, même si certains thèmes évoqués me semblent un peu "bateaux" : les amis qui retournent leur veste, il faut avoir confiance en soi (mais ça reste mes morceaux préférés). Il en va de même pour les prod', exemple avec Carpe Diem, ou l'instru semble entendue et ré-entendue.
Mais la rappeuse a quand même un feeling monstre, et Carpe Diem est suivi de "Shine", qui force ta tête a faire des mouvements de bas en haut, haut en bas, avec une prod puissante, dans le genre DU morceau qu'on oublie pas sur l'album. Et ce n'est pas le seul, "Friction" (feat Miz Korona) est louuuuuurd également.
En résumé, des sons excellents et d'autres un peu banals.
En résumé, des sons excellents et d'autres un peu banals.
Avec tout le respect que je lui dois, le reproche que je ferais à cet album est qu'il peut être ennuyeux à la longue, les morceaux se ressemblent, et à force la voix de Boog peut en devenir soporifique.
Mais ça n'empêche que Boog reste un exemple pour les femmes MC, et si elles en doutent, une petite écoute d' "U.P.S" où on ressent la hargne qui l'habite sur l'excellent "The Best", ainsi que Play the Game (feat Kenn Starr) où elle remet en place tous les MC qui ont cru qu'être un homme faisaient d'eux des meilleurs lyricistes.
En somme, un bon album à avoir, mais pas non plus une bombe à écouter toute la journée !
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